Éloge de la matité
La matité de la peinture PaonLin a été recherchée au départ pour éviter les reflets sur les affiches des devantures de cinéma. En décoration, cette matité est utilisée pour des raisons esthétiques. Elle donne aux murs et aux objets un velouté qui rappelle les anciennes peintures à la chaux. Contrairement à la chaux qui est poussiéreuse et volatile, la peinture PaonLin forme un film solide, durable, lavable, résistant à l’eau et aux intempéries, et totalement non poudreux, tout en étant perméable à la vapeur d’eau et en laissant respirer le support. Elle est néanmoins plus sensible aux griffures qu’une peinture satinée ou brillante. Mais, d’une part, les traces de griffures disparaissent normalement à l’éponge et à l’eau, et d’autre part, l’inconvénient des éventuelles griffures est largement compensé par la beauté d’un mur ou d’un objet qui retrouvent, grâce à la matité, un aspect naturel, une douceur et une profondeur que leur enlèverait un revêtement plus lisse et plus fonctionnel. Il n’est sans doute pas opportun de vernir notre peinture. Les surfaces qui nous sont proches devraient pouvoir respirer et être perméables à la vapeur d’eau. Un vernis crée une barrière artificielle entre, d’un côté, la matière ou la couleur des murs et objets, et de l’autre, l’occupant des lieux.
Néanmoins, pour les surfaces mates qui doivent être souvent manipulées (battant de porte ou d’armoire) ou souvent nettoyées (près d’une arrivée d’eau), un vernis MAT tel que le vernis bi-composant TRAE-LYX, hydrosoluble et sans solvant, permet en une ou deux couches de donner une protection supplémentaire. Le vernis TRAE-LYX NATURAL FINISH apporte une protection particulièrement résistante et ne modifie que légèrement la teinte et la matité.
Éloge du blanc
Dès ses débuts, PaonLin a mis au point un blanc très couvrant et très mat. Les « calicots », ou toiles en coton sur lesquelles étaient peintes les affiches de cinéma, devaient être « mises en blanc » lors de leur première utilisation et après chaque utilisation. Un calicot pouvait être ainsi remis en blanc une dizaine de fois. Ensuite, la toile usée et devenue trop épaisse par les couches de peinture était jetée. Il reste donc très peu d’originaux des affiches de cinéma de l’époque.
Le blanc devait être très couvrant pour recouvrir en une couche le décor précédent et ne pas trop épaissir la toile. Il devait aussi être mat pour servir d’accroche au décor suivant.
« Repartir d’une page blanche », aussi blanche et mate que possible, était donc une nécessité pour les affichistes de l’époque. En décoration, c’est souvent le cas aussi. Les nouveaux logements sont souvent repeints entièrement en blanc, en attendant que le nouvel occupant se choisisse, ou non, une couleur qui lui plaît pour ses murs. Le blanc mat de PaonLin est bien connu pour ses qualités couvrantes dans tous les milieux proches des artistes, affichistes, scénographes et décorateurs.
Éloge de la couleur
Une autre exigence des affichistes de cinéma de l’époque était de disposer d’une palette de couleurs intenses, opaques, bien mates et sans reflet, séchant vite, permettant de travailler pendant de longues heures sans être incommodés par des vapeurs toxiques, se mélangeant entre elles facilement et donnant en une couche une infinité de nuances.
Les décorateurs-coloristes utilisent également les couleurs PaonLin en décoration. Elles permettent d’obtenir une douceur et un velouté comparable aux peintures à la chaux sans les inconvénients de celle-ci. En 1996, l’architecte et décoratrice Agnès EMERY, coloriste réputée, a créé à partir de mélanges de couleurs PaonLin, une palette de 49 couleurs « calmes » suivie d’une palette de 36 couleurs « plus intenses » et de 96 dégradés, inspirées des couleurs de la nature. Elles contribuent à la réputation de l’entreprise d’articles de décoration qui porte son nom. Sur base d’un échantillon ou d’une référence de couleur, il est également possible de produire une peinture avec une couleur sur mesure.
Chacun peut donc se choisir ou se composer une couleur mate, respirante et bien couvrante, produite à partir des peintures PaonLin. Il est très difficile de juger de la teinte, de la texture et de l’effet d’une peinture pour faire un choix personnel, à partir d’un échantillon plus petit qu’un A4. Il est donc vivement recommandé d’acquérir un échantillon pour faire un test préalable afin de juger si la couleur convient.
Éloge du changement
Pour attirer l’attention des spectateurs, les devantures de cinéma étaient changées à chaque nouveau film. En décoration également, changer la couleur des murs permet de changer son environnement sans quitter les lieux. Dans un monde en changement permanent, changer la couleur de son habitat permet, à moindre coût, d’affiner ou de varier ses goûts et ses couleurs, et de se faire plaisir, selon les envies et les humeurs du moment.
Éloge de la polyvalence
Les artistes et affichistes avaient besoin d’une peinture qu’ils puissent utiliser en toutes circonstances, quel que soit le support ou l’exposition, à l’extérieur ou à l’intérieur, sur des toiles, des murs ou du bois. La même peinture devait pouvoir être utilisée pour des œuvres artistiques, des décors de scène, ou des calicots de devantures de cinéma soumis au soleil et aux intempéries. Il n’était pas question de devoir rechercher ou s’adapter à différents types de peinture selon les circonstances.
En pratique les artistes utilisent la peinture PaonLin aussi bien pour leur profession que pour repeindre leur salon, leur cuisine, leur salle de bains ou leur façade. La même peinture PaonLin peut donc être utilisée en décoration extérieure ou intérieure, sur des murs, des parois, ou des meubles et objets, sans devoir se soucier de chercher une peinture différente pour chaque support ou chaque environnement.
Éloge de la qualité
La composition du PaonLin évolue en fonction des innovations et de la législation, de façon à fournir une peinture de très haute qualité, aussi durable, mate, couvrante et non toxique qu’il est techniquement possible de produire.
En 1934, la caséine représentait le meilleur choix de liant pour une peinture de qualité à base d’eau. Peu à peu, d’autres excellentes résines ont été mises au point. Certaines ont été incorporées au PaonLin pour améliorer encore la qualité. Une des meilleures résines est la résine acrylique qui a été adoptée par les plus grands artistes contemporains dès les années cinquante (Rothko, de Kooning, Morris Louis, puis Warhol, Hockney, Alechinsky…). Elle a depuis confirmé ses excellentes qualités, notamment au point de vue durabilité et fixatif de couleurs.
Actuellement le PaonLin est composé de 20 à 40% de charges minérales neutres, à base de calcium (sous forme de craie, chaux ou poudre de marbre) ou de silicium (sous forme de sable, argile, kaolin ou talc), de 20 à 40 % de liants organiques (acrylique, caséine), de 5 à 25% de pigments organiques ou inorganiques selon les couleurs, et de 15 à 25% d’eau.
Ces matières premières produisent un film sec ultra-mince qui s’associe intimement au support, le protège et l’embellit, et peut durer probablement aussi longtemps que celui-ci, sans poudrer ni s’écailler.
Éloge de l’artisanat
La peinture PaonLin est produite de façon artisanale depuis 1934 dans notre atelier à Saint-Gilles (Bruxelles). Les matières premières (pigments, charges, eau et liants) sont pesées manuellement avec beaucoup de précision selon une formule adaptée pour chaque couleur. Elles sont ensuite dispersées dans une cuve au moyen d’un puissant broyeur-disperseur en suivant un ordre, des durées et des vitesses de rotation bien précis. Une fois le processus terminé, on obtient un liquide coloré bien dispersé et homogénéisé. La conformité de la couleur, de la finesse et de la viscosité est alors vérifiée. La peinture subit enfin un dernier broyage avant d’être conditionnée. Les pots sont étiquetés, remplis et fermés manuellement.
Éloge de la frugalité
PaonLin utilise un petit pourcentage de caséine bio-sourcée comme matière première, pour le velouté et la matité incomparables qu’elle apporte à notre peinture. Nous considérons que toute utilisation de ressources bio-sourcées là où elle n’est pas indispensable, n’est pas toujours opportune. Elle nécessite des monocultures qui exploitent des surfaces terrestres qui pourraient être restituées à la vie sauvage et à la biodiversité. Pour cette raison, nous privilégions l’utilisation de matières premières minérales abondantes dans le sous-sol, pour produire un revêtement durable, respirant et totalement non toxique, qui, avec une grande économie de moyens, respecte, protège et embellit son environnement.